🗞 Mediapart, dix ans déjà
🕵 Les grandes enquêtes
📈 L'entreprise
📺 Mediapart vu par...
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018
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Lancement du pré-site
Mis en ligne le 2 décembre 2007, cette déclaration d’intention dévoilait le projet Mediapart qui se concrétisera le 16 mars 2008 par le lancement du journal en ligne: "Nous avons besoin d'une nouvelle presse en France, et MediaPart est ce projet. Vous en découvrirez progressivement les contours sur ce pré-site, jusqu'à la sortie, le 16 mars, du site définitif.Né de la rencontre entre des professionnels du journalisme et des spécialistes du Web, il cherche à inventer une réponse aux trois crises – démocratique, économique, morale – qui minent l'information en France, sa qualité et son utilité, son honnêteté et sa liberté."
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Le crieur de journaux
Dès le premier jour, le crieur de journaux s'invitait sur Mediapart.
D’où vient notre petit bonhomme ? Ce crieur de journaux devenu logo de Mediapart, qui fait écho et lien entre l’univers du papier et le monde du numérique ? Si l’intention est évidente, le cheminement de cette idée recèle une piste cachée…
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Mediapart à l'heure de sa préhistoire
Avant l'ouverture du site complet, le 16 mars 2008, il y eut un autre site, le pré-site, avec cette drôle d'allure: déjà le petit crieur de journaux campait en bonne place et le P de MediaPart s'écrivait en capitale (que l'on dut rabaisser ensuite à la demande du groupe d'édition Média-Participations). On n'y recensait que deux rubriques: l'Atelier du journal (le Meccano d'un projet Mediapart en train de se construire) et La presse en débat (les premiers articles). Et déjà, François Hollande et François Bayrou se retrouvaient autour d'un même projet: deux vidéos qui, en décembre 2007, faisaient partie d'un mur de soutien au projet rassemblant un peu moins de 60 témoignages. Dominique de Villepin y côtoyait José Bové, Arnaud Montebourg, Catherine Trautmann, Malek Boutih, Olivier Besancenot, Noël Mamère, Daniel Cohn-Bendit... Jorge Semprun était encore des nôtres et Stéphane Hessel, que l'on s'obligeait alors à présenter comme « ancien résistant et diplomate», se réjouissait de l'avènement d'un média « moderne». Benjamin Stora et Michel Broué y furent parmi les premiers filmés et l'on trouvait aussi sur ce mur les artistes et écrivains Olivier Py, Marie Darrieussecq, Rodophe Burger, Philippe Decouflé, Lucas Belvaux, Kamini, Cédric Klapisch, les éditeurs Paul Otchakovsky-Laurens, Patrick Rotman, Jean-Marc Roberts. 59 témoignages, pour être précis, toujours accessibles ici. Entre ce 2 décembre 2007 et le 16 mars 2008, ce pré-site précisait nos intentions. A l'époque, payer pour être informé via le net n'allait pas de soi. Il fallait expliquer, se justifier, argumenter.
Plus prosaïquement, en guise de coulisses, l'équipe de Mediapart était alors installée dans un sombre studio photo, au rez-de chaussée d'une cour, rue Léon-Frot dans le XIe arrondissement de Paris. Un local mis à disposition par la Netscouade, dont les bureaux se trouvaient à l'étage du dessus. Le wi-fi y passait mal et les réunions se faisaient bien souvent dans la cour, au risque d'indisposer les résidents de l'immeuble. L'équipe éditoriale se formait, autour des fondateurs du site, François Bonnet, Edwy Plenel, Gérard Desportes et Laurent Mauduit, Marie-Hélène Smiejean et Godefroy Beauvallet. Les arrivées étaient annoncées et en vidéo, chacun égrenait les raisons qui l'amenaient à rejoindre Mediapart. Le mur de ces 30 vidéos est encore disponible ici.
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L'affaire des Caisses d'Épargne
Entre le 28 janvier et le 2 février 2008, Mediapart publiait sur son pré-site une grande enquête de l'un de ses cofondateurs, Laurent Mauduit, sur les Caisses d'épargne. Reprise et souvent confirmée par d'autres médias cette série contribuait à faire connaître notre projet autant démocratique que professionnel : défendre sur Internet une presse indépendante et un journalisme de référence.
📖 Retour sur l'enquête en sept volets
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Lancement de Mediapart
Le 16 mars 2008, à 13 heures, en direct du salon du Livre à Paris, Mediapart se dévoilait au public.
Et la toute première édition du journal était mise en ligne.
📖 L'édition de 13h du 16 mars 2008
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Mediapart-icipatif
Journal né de la révolution numérique, Mediapart n’aurait jamais réussi sans cette dimension participative que porte son nom : un média à part certes, mais surtout un média participatif. Aucun journal d’information politique et générale sur le Net n’entretient aujourd’hui la relation particulière qui règne ici, non sans accrocs parfois comme la vie même, que ce soit dans le Club ou dans les fils de commentaires : pas de limites au nombre et à la longueur des contributions, une modération a posteriori gérée en interne par l’équipe elle-même, une diversité d’opinions et une pluralité de sensibilités qui sont aussi riches des étincelles qu’elles produisent.
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5000 abonnés
Le 31 mars 2008, à minuit, vous étiez 5445 abonnés à Mediapart. Deux semaines après le lancement de notre journal et une semaine après son passage au payant, le 23 mars, nous étions au-dessus de l'objectif fixé à 5000 abonnés fin mars. Un premier signe encourageant. Mais la route était encore longue.
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Mediapart en campagne pour la liberté et le pluralisme de la presse
Mediapart, n'avait que deux mois d'existence. Deux mois qui avaient déjà prouvé que notre pari, loin d'être fou, était réaliste. Le nombre d'abonnés avaient été doublé, atteignant alors les 7.200. Le nombre de visiteurs uniques avoisinaient les 300.000. Il nous fallait alors transformer l'essai : doubler nouveau le nombre d'abonnés, pour atteindre 14.000 durant l'été 2008 ; faire connaître la richesse de Mediapart à un public plus large ; l'installer comme l'exemple d'une presse libre réinventée. C'est pourquoi nous partions en campagne...
Cette campagne coïncidait avec une démarche officielle auprès de la Commission paritaire des publications et agence de presse (CPPAP), autorité administrative indépendante placée auprès des services du premier ministre. Une demande tout simplement à être reconnu comme un journal, ce qu'il est au regard de la loi de 1881 et des principes constitutionnels, au même titre qu'un journal papier. Indépendants, nous ne demandions et ne demandons aucune aide de l'Etat, aucune subvention, aucun passe-droit. Seulement l'égalité. Au-delà de son évidence de principe, cette égalité comportait, pour la presse en ligne payante, un enjeu vital : le taux de TVA qui lui sera appliqué.
📖 Les aides publiques à la presse écrite : un système à réformer ?
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Affaire Kerviel : ce que la Société générale savait
Nos enquêtes, entretiens et analyses sur l'affaire qui oppose l'ancien trader à la Société générale.
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Début de l'affaire Tapie
Le 17 juillet 2008, Mediapart publiait son premier article sur ce qui allait devenir l'affaire Tapie. Nous révélions, au lendament de l'arbitrage, à l'été 2008, les premiers indices d'irrégularités. Dix ans et plus d'une centaine d'articles plus tard, un procès en correctionnel se tiendra au printemps 2018.
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Mediapart le journal avec lequel...
...on vit des expériences
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Karachi : une bombe au coeur de la République
Les aveux de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui a reconnu avoir contribué au financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur de 1995, apportent une nouvelle pièce au dossier largement alimenté par Mediapart depuis le 13 septembre 2008, date de la publication de l'article titré : « Ventes d'armes: la corruption au cœur de la République».
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6 mois : du lancement à la conquête
Six mois d'un pari de raison : prouver, à l'heure du tout publicitaire et de la course à l'audience, qu'il y avait bien place pour un journal numérique de référence, indépendant, dont la liberté repose sur la fidélité d'un public de lecteurs fédérés par l'acte d'achat. Ce pari a été gagné : pas un jour ne se passait depuis le 16 mars sans nouveaux abonnés, tandis que l'audience du site ne cessait de progresser. Après ce lancement réussi, restait à installer ce succès dans la durée. Ce fut l'objet d'un été studieux à Mediapart dont nous vous livrions, en toute transparence les conclusions, décisions et innovations.
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Crise financière et crise de la zone euro
En décidant pendant le week-end des 13-14 septembre 2008 de laisser Lehman Brothers faire faillite, aucun responsable américain n'avait imaginé ce qui allait se produire le lendemain: ce 15 septembre 2008, le système financier international se retrouve au bord de l'explosion. La crise financière, qui secoue les marchés depuis l'éclatement des subprimes au printemps 2007, prend alors des allures apocalyptiques dont les effets se font encore ressentir dix ans après.
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Mediapart, le journal qui...
...ne devait pas marcher.
Alain Minc, qui s'est toujours trompé, parlait de Mediapart sur France Info en octobre 2008. Une anti-pub comme la meilleure garantie de notre indépendance.
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En défense de la liberté de la presse
Octobre 2008. Nicolas Sarkozy organise des Etats généraux de la presse. Il en a fixé les objectifs, il en choisit les responsables, il en arbitrera les propositions. La procédure est opaque, ses conseillers, officiels ou occultes, s'affairent. Bref, ces prétendus Etats généraux contredisent tous les principes de transparence de la vie publique. Mediapart appelle tous les professionnels à imposer de véritables Etats généraux.
Face à l'urgence de défendre la liberté de la presse, Reporters sans frontières et Mediapart organisent, le 24 novembre 2008, au Théâtre de la Colline, une soirée de libre parole, mêlant témoignages et réflexions, associant journalistes, lecteurs, blogueurs, artistes, intellectuels, tous concernés par le sort de l'information en démocratie.
📖 Presse: notre lettre ouverte aux Etats généraux
📖 Presse: une crise d'indépendance
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L'Appel de la Colline
La liberté de la presse n'est pas un privilège des journalistes, mais un droit des citoyens.
Le droit à l'information, à la libre expression et à la libre critique, ainsi qu'à la diversité des opinions est une liberté fondamentale de tout être humain.
Sans information libre sur la réalité, ambitieuse dans ses moyens et pluraliste dans ses fins, il ne saurait y avoir d'authentique délibération démocratique.
Régime de tous les citoyens, sans privilège de naissance, de diplôme ou de fortune, une véritable démocratie suppose que tous soient pareillement informés pour être libres dans leurs choix et autonomes dans leurs décisions.
De ce droit du public à connaître les faits et les opinions procède l'ensemble des devoirs et des droits des journalistes.
Leur première obligation est à l'égard de la vérité des faits.
Leur première discipline est la recherche d'informations vérifiées, sourcées et contextualisées.
Leur première loyauté est envers les citoyens et prime toute autre responsabilité, en particulier à l'égard de leurs employeurs et des pouvoirs publics.
Défendre et promouvoir cet idéal suppose l'indépendance, la transparence et le pluralisme.
L'indépendance, c'est-à-dire :
- le respect général du droit moral des journalistes sur leur travail, afin de garantir que l'information ne soit pas réduite à une marchandise;
- le refus impératif du mélange des intérêts industriels et médiatiques, afin de garantir que les opérateurs économiques n'aient pas d'autre objectif que l'information;
- la préservation absolue de l'intégrité du service public de l'audiovisuel, afin de garantir que ni ses informations ni ses programmes ne soient contrôlés par le pouvoir exécutif.
La transparence, c'est-à-dire :
- un véritable accès, rapide et facile, à toutes les sources documentaires d'intérêt public pour la vie démocratique et le sort des citoyens, à l'image du Freedom of Information Act en vigueur aux Etats-Unis depuis 1967;
- une large protection des sources des journalistes, assurant le droit des citoyens à les alerter et à les informer, inspirée de l'excellente loi belge en vigueur depuis 2005;
- une publicité étendue sur tous les actes du pouvoir exécutif ayant une incidence directe sur notre vie publique, de façon à permettre l'interpellation libre et le questionnement contradictoire des gouvernants par les journalistes.
Le pluralisme, c'est-à-dire :
- une concentration limitée et régulée, de façon à éviter tout monopole de fait ou tout abus de position dominante;
- une égalité de traitement de la presse numérique et de la presse imprimée, de façon à éviter toute discrimination stigmatisante d'Internet;
- une reconnaissance à part entière de la place des lecteurs en tant que commentateurs, contributeurs et blogeurs, de façon à accroître la diffusion et le partage démocratiques des informations et des opinions.
Toute voie qui s'éloignerait de ces principes serait une régression.
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Dexia : enquête sur une faillite d'Etat
Une banque en faillite, les gouvernements belge et français devant apporter en catastrophe 6,5 milliards d'euros, suivis d'une garantie de 150 milliards d'euros sur les crédits. Pour beaucoup, l'affaire Dexia est résolue. Dans les faits, rien n'est réglé. La banque franco-belge, au cœur du pouvoir local en Belgique aussi bien qu'en France, lutte toujours pour sa survie. Mais comment cette banque, présente sur des métiers bancaires censés être parmi les plus sûrs, le financement des collectivités locales et la banque de détail, a-t-elle pu être conduite à un tel désastre ? Retour en cinq volets sur l'histoire d'une faillite d'Etat, fruit d'une privatisation à la hussarde.
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Un an d'existence
En décembre 2007, Mediapart n'était qu'une promesse. Un an plus tard, c'était une réalité, déjà bien installée dans le débat public, dans l'espace médiatique et dans l'univers numérique. Bilan et perspectives avant une deuxième année décisive.
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Les grands dossiers de 2008
📖 Dossier : sur les décombres de la social-démocratie
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L'appel de six titres de presse pour la liberté de l'information
Six titres de presse, soutenus par Reporters sans Frontières, ont lancé jeudi 8 janvier 2009 un appel commun contre la « régression de nos libertés» et les « abus de pouvoir» du président de la République. Mediapart, Le Nouvel Observateur, Marianne, Charlie Hebdo, Rue 89 et Les Inrockuptibles s'inquiètent alors des menaces qui pèsent sur la liberté de l'information.
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La liberté de l'information et le sursaut démocratique
Plus de 1500 personnes participent, le vendredi 30 janvier 2009, à la grande réunion publique organisée par Mediapart et cinq autres titres de presse sur la liberté de la presse et le pluralisme de l'information. Après des « états généraux» verrouillés par l'Elysée, il était grand temps de souligner les enjeux démocratiques – et non corporatistes – d'un tel débat. Les offensives répétées contre les rédactions et la soumission voulue de l'audiovisuel public étaient une des facettes d'un pouvoir sarkozyste obsédé par lui-même et prêt à fracturer le pays.
Les interventions des orateurs étaient ponctuées des dessins de Charb (Charlie-Hebdo), Tignous et Gros (Marianne).
📖 Les dessins de Charb, Tignous et Gros à la soirée du Châtelet
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Un an : 12 300 abonnés
Mediapart avait un an, le lundi 16 mars 2009. Quand nous nous sommes lancés, ceux que nous dérangions disaient notre pari d'une presse exigeante et indépendante, payante et participative, voué à l'échec. Une année plus tard, ils étaient forcés de convenir que Mediapart avait anticipé la crise financière et l'un de ses corollaires : l'éclatement de la bulle de la gratuité et la fin de l'illusion du tout-publicitaire. Bilan et perspectives d'une aventure qui ne faisait alors que commencer.
Un an de Mediapart :
• 12.300 inscrits actifs au 16 mars 2009
• 500.000 visiteurs uniques par mois
• 4 millions de pages vues par mois
• 833 blogs avec au moins un billet et 129 éditions participatives
• 7.745 billets de blogs et 2.708 articles d'éditions participatives
• 108.125 commentaires postés dont 44.938 dans les articles, 48.976 dans les blogs et 12.301 dans les éditions participatives.
Derrière ces froides statistiques, on entrevoyait la vitalité d'une nouvelle presse qui rétablit la relation de confiance avec son public. Autrement dit, d'un journal qui construisait patiemment le socle solide d'un avenir durable : le souci des lecteurs, la recherche de leur fidélité, le besoin de leur adhésion.
Et pour fêter ce nouveau printemps, nous avions bloqué la date du samedi 21 mars pour ouvrir portes et fenêtres à nos abonnés et lecteurs, qui étaient les bienvenus pour visiter nos locaux, rencontrer toute notre équipe, discuter, transmettre leurs préoccupations, récriminations (et satisfactions) et participer à cinq débats organisés tout au long de cette journée.
📖 Samedi 21 mars, portes ouvertes, débats et FAQ à Mediapart
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Combat pour une presse libre
Mediapart publie son « manifeste». Un livre qui reprend plusieurs contributions de notre équipe sur ce qui est au cœur de notre projet: la construction d'un média d'information indépendant ne devant rendre compte qu'à ses lecteurs.
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Mediapart participe à la création du SPIIL
Octobre 2009 : sept acteurs de l'information indépendante sur Internet ont décidé de fonder ensemble le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (SPIIL). A l'heure de la révolution numérique, ils entendaient ainsi promouvoir le développement de l'information de qualité sur Internet. Ce syndicat professionnel avait, et garde pour ambition de regrouper des éditeurs de presse ayant le numérique pour activité de référence et correspondant à la prochaine définition, par décret, des services de presse en ligne ayant un caractère d'information politique et générale.
Parmi les combats du SPIIL depuis 2009 : l'égalité fiscale presse en ligne/presse papier, la transparence des aides à la presse, l'indépendance et le pluralisme de la presse, la protection des sources...
📖 Pour un nouvel écosystème de la presse numérique : le manifeste du SPIIL
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La presse en ligne a (enfin) un statut
Jusqu'à alors, le journalisme sur Toile n'était pas, formellement, une activité de presse. Et c'est Hadopi, un texte pour le moins décrié dans ces colonnes toutes virtuelles, qui venait mettre à jour le régime juridique de la presse qui datait de 23 ans (le Web n'existait pas encore), complété d'un décret de 1997. Vendredi 30 octobre 2009 est en effet paru, au Journal officiel, un décret signé la veille par François Fillon, premier ministre, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, et Eric Woerth, ministre du budget, « portant réforme du régime juridique de la presse» pour réglementer, désormais, la presse en ligne. De la loi au décret, pourtant, il y a eu une longue bataille, menée en partie par Mediapart.
📖 La presse ne ligne a (enfin) un statut.
📖 Le cahier spécial de Mediapart : "Dire non. Être français ? Le poison d'une fausse question."
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Nous ne débattrons pas
2 décembre : Grand débat sur l’identité nationale. Mediapart lance avec deux cents personnalités un appel à refuser le « grand débat sur l'identité nationale» organisé par le pouvoir. 46 000 signataires.
📖 Le cahier spécial de Mediapart : "Dire non. Être français ? Le poison d'une fausse question."
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Les aides à la presse et la transparence
Le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (SPIIL), dont Mediapart est l'un des fondateurs, réclamait que toutes les aides à la presse en ligne soient rendues publiques. Il a fallu attendre 2012 pour que l'Etat rende publique la répartition des 400 millions d'euros d'aides versés à la presse écrite. Jusqu'alors, il était donc impossible pour le public de connaître la répartition de cette enveloppe.
📖 Aides à la presse: 1 milliard d'euros pour la presse papier, 20 millions pour Internet
📖 Aidesà la presse : le classement des titres de presse aidés
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Mediapart, le journal auquel...
Brice Hortefeux ne fait pas de publicité
📈Deux ans : 19 538 abonnés
Un anniversaire placé sous le signe du cinéma pour Mediapart. Nos abonnés étaient invités, ce 16 amrs 2010, au festival "Journalisme & Cinéma, combat pour la vérité".
🗞Début de l'affaire Bettencourt
Une série d'extraits sonores des enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt par son ancien maître d'hôtel, entre mai 2009 et mai 2010. Et volés dans nos bureaux. Point de départ des enquêtes judiciaires parallèles et concurrentes du procureur Philippe Courroye et de la juge Isabelle Prévost-Desprez, ces enregistrements ont été admis comme éléments de preuve, tandis que deux décisions de justice en faveur de Mediapart et du Point ont déjà validé la diffusion d'extraits d'intérêt public, dans le souci d'informer l'opinion.
Depuis la décision du 4 juillet 2013, Mediapart n'a plus le droit de diffuser les enregistrements du majordome de Liliane Bettencourt. Au total, 70 articles se référant et citant ces enregistrements ont été censurés depuis cette date, à la demande de Patrice de Maistre, aujourd’hui condamné en première instance notamment à 30 mois de prison dont 12 avec sursis.
📖 Enregistrements Bettencourt, pièces à conviction
📖 Dossier : l'affaire Bettencourt
🗞Les grands dossiers de 2010
📖 Dossier : Identité et biologie
📈Mediapart lance FrenchLeaks
L'information n'est pas une affaire de journaliste. Elle est le droit le plus élémentaire des citoyens. C'est pour faire mieux vivre ce principe fondamental que Mediapart lançait en mars 2010, FrenchLeaks, un site de lanceurs d'alerte et de publication de documents.
🗞Mediapart: trois ans d'enquêtes indépendantes, 48 850 abonnés.
L'affaire Bettencourt, l'affaire Karachi, la crise économique et la nécessité d'une presse indépendante: en quatre vidéos, les journalistes de Mediapart revenaient sur les enjeux de l'information.
🕵Les quotas discriminatoires dans le foot français
Moins de noirs et moins d'arabes sur les terrains de foot ! Plusieurs dirigeants de la Direction technique nationale de la Fédération française de football, dont le sélectionneur des Bleus, Laurent Blanc, ont approuvé dans le plus grand secret, fin 2010, le principe de quotas discriminatoires officieux dans les centres de formation et les écoles de foot du pays. Objectif: limiter le nombre de joueurs français de type africains et nord-africains.
🕵Les documents Takieddine
Il est le suspect n°1 dans le volet financier de l'affaire Karachi. Il est aussi celui dont les secrets mettaient en danger la présidence de la République sous Nicolas Sarkozy. À l'été 2011, Mediapart dévoilait une série de documents et de photos inédites entre l’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine et le premier cercle du chef de l’État.
🗞Écoutez Mediapart
C'est un Mediapart Audio que nous venions de créer et qui allait progressivement s'étoffer. Jusqu'alors, Mediapart se lisait (textes), se regardait (photos et vidéos). Depuis octobre 2011, il s'écoute !
📈L'exception Mediapart
Le 2 décembre 2011, pour son quatrième anniversaire, Mediapart organisait une journée « portes ouvertes numériques». Ces portes ouvertes numériques marquaient la première année où, en cessant de perdre de l'argent, Mediapart commençait à construire durablement son indépendance, avec plus de 56.000 abonnés. Discussion en direct avec l'équipe de Mediapart -technique, marketing, abonnements, rédaction-, débats retransmis sur le site. L'intégralité de cette journée et nos articles détaillant la situation économique et éditoriale de Mediapart.
🗞🗞🗞Mediapart 2012 : les lives
Le 27 janvier, à l'orée de cette année présidentielle, la première pour notre journal, Mediapart inaugurait une nouvelle formule – alors appelée "TéléMediapart" et qui deviendra plus tard "MediapartLive" – avec cinq heures non-stop de débats en vidéo, en direct et en accès libre sur notre site. Chroniques, enquêtes, entretiens… et rendez-vous avec un candidat à l’élection présidentielle face à notre rédaction. Pour bien préparer l’après-Sarkozy.
📈Quatre ans : la presse et son honneur. 62 000 abonnés
Comme chaque année à cette date, Mediapart rendait publics tous ces chiffres, comptes et données. Mediapart vit d’une seule recette, la fidélité de ses abonnés qui étaient près de 58 500 fin 2011 et plus de 62 000 en mars 2012. Avec un chiffre d’affaires de 5,1 millions d’euros, que ne grève aucun endettement, Mediapart a dégagé en 2011 un résultat net de 572 349 euros. Régulière et constante, la croissance de Mediapart s’accompagne d’une augmentation de son audience, avec plus d’un million de visiteurs uniques par mois. L’indépendance, l’enquête et la confiance pourraient être les mots-clés de la réussite de Mediapart. Indépendance d’un journal sans fil à la patte relié à des pouvoirs financiers ou politiques ; enquête placée au cœur de la culture collective d’une rédaction soucieuse d’apporter des informations instructives parce qu’inédites ; confiance de lecteurs associés à cette aventure unique parce que participative et contributive, ouverte à leurs débats et à leurs critiques, à leur pluralisme d’opinions et à leur expertise de citoyens. C’est de cette triple alliance qu’est venue cette réussite qu’il nous fallait encore rendre solide et durable.
🗞Ils ont tenu tête à Sarkozy
Juste avant le premier tour de l'élection présidentielle, Mediapart organisaient une rencontre avec vingt-quatre personnalités, écrivains, ouvriers, militants associatifs, policiers, magistrats, médecins, enseignants, artistes, chercheurs, chanteurs. Leur point commun: s'être opposés, durant cinq ans, à un projet, à une mesure du pouvoir sarkozyste. Ce sont eux qui, par leur engagement, ont dévoilé la vraie nature et la politique de ce régime. Ils s'en expliquaient lors d'une émission en direct.
📖 Spéciale Mediapart 2012 : ils ont tenu tête à Sarkozy, l'intégrale
🕵L'argent libyen de Sarkozy
Plusieurs mois après avoir après avoir évoqué les premiers soupçons sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkosy en 2007, Mediapart publie, le 28 avril 2012, un document officiel libyen selon lequel le régime de Kadhafi a décidé de débloquer une somme de 50 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le chef des services libyens d'alors y évoque des réunions préparatoires avec Brice Hortefeux et l'intermédiaire Ziad Takieddine. « Ce document prouve qu'on est en présence d'une affaire d'Etat», confirme alors ce dernier. Immédiatement qualifié de "faux grossier" par Nicolas Sarkozy, ce document est au centre de plusieurs enquêtes judiciaires depuis 2012. La note libyenne "n’est ni un faux matériel ni un faux intellectuel", selon la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, dans un arrêt du 20 novembre 2017. Cette affaire, raconté depuis sept ans par Mediapart, est celle de la corruption d’un clan politique français par une dictature étrangère. Une histoire hors normes. Jamais, dans la longue chronique des corruptions républicaines, nous n’avons contemplé un tableau aussi dévastateur.
🗞Mediapart, la gauche et l'indépendance
Des lecteurs s'étonnaient de nos révélations de mai 2012 ayant mis dans l’embarras le Parti socialiste et certains de ses élus. Ils allaient devoir s’étonner souvent tant Mediapart allait être, sous la gauche au pouvoir, ce qu’il fut sous la droite : un journal d’information, indépendant et participatif, assumant sa fonction de contre-pouvoir démocratique. L’inverse aurait été trahir leur confiance.
🕵L'affaire Cahuzac
Le 4 décembre 2012, Mediapart publiait ce qui allait être la première affaire du quinquennat Hollande. L'affaire Cahuzac, du nom due ministre du budget (PS). Celui qui disait vouloir faire de la lutte contre la « fraude et l’optimisation fiscale » un axe prioritaire de son action gouvernementale, a détenu pendant de longues années un compte bancaire non déclaré à l’Union des banques suisses (UBS) de Genève.
Dans une démocratie vivante, c’est-à-dire acceptant qu’une interpellation crédible par une presse professionnelle ne soit pas sans conséquence politique, cette information aurait dû entraîné des décisions du côté du pouvoir. Soit que le principal intéressé reconnaisse les faits et s’en excuse, avant d’en tirer les conséquences pour son poste gouvernemental. Soit que le premier ministre, tout en remerciant pour son travail son ministre, décide de s’en séparer afin de protéger son gouvernement, arguant que ce dernier doit être à l’abri des polémiques et des soupçons, surtout dans une période où des efforts et des sacrifices sont demandés aux Français.
Au lieu de quoi, nous avons assisté, quatre mois durant à la prise en otage d’une majorité, d’un gouvernement et d’un président de la République par le combat personnel d’un homme contre une information qu’il niait alors qu’il savait, pertinemment, qu’elle était vraie.
Après quatre mois de démentis acharnés, et dans un débat public où Mediapart s'est souvent retrouvé le principal accusé de son enquête, l'ancien ministre du budget est passé aux aveux le 2 avril 2013, devant les juges dans l'affaire de son compte suisse. Reconnu coupable de fraude fiscale et de blanchiment de fraude fiscale, Jérôme Cahuzac a été condamné, le 8 décembre 2016, à une peine de trois ans de prison ferme et cinq ans d’inéligibilité par la XXXIIe chambre du tribunal de grande instance de Paris. Son procès en appel s'est tenu début février 2018.
📖 Le compte suisse du ministre du budget Jérôme Cahuzac
📺Mediapart, le journal qui...
...épie Donald Duck
🗞Les grands dossiers de 2012
📖 Enquête sur les théories du complot
📖 Prisons : à réformer d’urgence
🗞Face aux affairistes, aux oligarques et aux corrompus, défendons la liberté de la presse !
Face aux affairistes, aux oligarques et aux corrompus, défendons la liberté de la presse ! Il était urgent de le faire à Marseille où Bernard Tapie avait mis la main sur les principaux quotidiens du sud-Est de la France : Nice-Matin, Corse-Matin, Var-Matin et le grand quotidien marseillais La Provence. Avec ses deux partenaires, Marsactu (site d’information) et le mensuel régional indépendant Le Ravi, Mediapart organisait une grande rencontre publique, le lundi 11 février, au Théâtre de La Criée à Marseille.
📖 Lundi 11 février 2013, rendez-vous à La Criée
📖 Notre débat à Marseille: face à Tapie, libérons la presse!
🕵Les Balkany et les affaires
Depuis 2013, la justice enquête sur le patrimoine dissimulé par le couple Balkany aux quatre coins du monde et sur la corruption qui l'aurait alimenté. Entre autres affaires.
📈Cinq ans : une liberté encore fragile. 65 000 abonnés
C’est sous l’intitulé « Le prix de la liberté » qu’en 2008, voilà cinq ans, nous expliquions les raisons d’être de Mediapart. Cette liberté semblait, en mars 2013, conquise. Mediapart étant reconnu et ses comptes étant bénéficiaires, mais était encore fragile. Avec près de 65 000 abonnés, une audience avoisinant les 1,6 million de visiteurs uniques et une deuxième année profitable (6 millions d’euros de chiffre d’affaires et 700 000 euros de résultat net en 2012), Mediapart avait certes tenu sa promesse d’une nouvelle presse à l’heure de la révolution numérique. Mais il lui restait à la transformer en réussite pérenne, avec une stabilité financière solidement installée et une indépendance éditoriale durablement protégée.
📖 Pour la liberté de l'information : notre grande soirée avec RSF
🗞En soutien au peuple grec
En 11 juin 2013, la Grèce devenait une scandaleuse exception culturelle en Europe : elle n’avait plus de radios et de télévisions publiques. Les Grecs, déjà à genoux à cause de la crise financière, étaient sidérés par la brutalité d’un tel acte qui leur rappellait l’époque de la dictature et se mobilisaient largement. Une telle décision bafouait les traités européens qui font de l'existence d'un service public de l'audiovisuel un critère déterminant de la bonne santé démocratique d'un pays. Cette fermeture s'inscrivait dans un processus de démantèlement du pays sous le coup des plans d'austérité imposés par l'Europe et la Troïka. Mediapart organisait avec RSF, le 18 juin 2013 à Paris, une réunion publique de soutien aux citoyens grecs, après la fermeture brutale de leurs télés et radios publiques. Responsables de l'audiovisuel français et européen, artistes, journalistes, intellectuels grecs et français ont pris la parole.
🗞Sale temps pour les lanceurs d'alerte
La cour d’appel de Versailles a ordonné à Mediapart, jeudi 4 juillet 2013, de supprimer toute citation des enregistrements de l’affaire Bettencourt. Son arrêt nous interdit, de surcroît, de les mentionner à l’avenir. Trois ans après nos révélations, cette décision est bien plus qu’une atteinte à la liberté de l’information : c’est un acte de censure. Jamais dans l’histoire démocratique de la presse française des juges n’auront ordonné censure comme celle qui frappait alors Mediapart. Si nous appliquions cette décision de justice, c'était pour mieux en démontrer et en combattre l’injustice
📖 Sale temps pour les lanceurs d'alerte
🗞"Nous avons le droit de savoir"
Suite à la censure de La cour d’appel de Versailles, une pétition lancée le 11 juillet 2013 par RSF, Mediapart et plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés, syndicats, personnalités politiques et de la société civile, « pour défendre la liberté de l'information » a recueilli 52 000 signatures. L'appel soulignait que « la liberté de l'information n'est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens». Le 28 septembre 2013, Mediapart et Reporters sans frontières organisaient une grande réunion publique au Théâtre de la Ville, à Paris, pour la liberté de l'information.
📖 Pour la liberté de l'information : notre grande soirée avec RSF
📖 “Nous avons le droit de savoir” : 52.000 signatures remises à Aurélie Filippetti
🕵Le scandale Dassault
Pour la première fois, l’industriel et sénateur UMP Serge Dassault reconnaissait, dans un enregistrement réalisé fin 2012, et dont Mediapart publiait des extraits, avoir acheté la victoire de son successeur à la mairie de Corbeil-Essonnes. Une somme de 1,7 million d’euros est en jeu. Les deux hommes à l’origine de l’enregistrement se sont fait tirer dessus trois mois plus tard.
🗞Sexisme en politique : le « MachoScope» de Mediapart
« Cot cot cot codec.» Les cris de poule poussés par un député UMP en octobre 2013 pendant une intervention de la députée EELV Véronique Massonneau à l'Assemblée nationale ont suscité une vive polémique. Enfin. Car le Parlement donne le spectacle du sexisme ordinaire, parfois crasse. Et que rien (ou presque) ne change. En octobre 2013, Mediapart a donc lancé son « MachoScope », qui recense le sexisme à tous les échelons envers les femmes politiques – à l'Assemblée, au Sénat, au gouvernement, mais aussi dans les collectivités locales (conseils généraux, conseils municipaux, réunions politiques, etc.) et dans les médias.
📈La bataille de la TVA
Le droit
Selon le principe de neutralité des supports (papier ou numérique) instauré en 2009 par le décret ayant établi le statut de la presse en ligne, Mediapart, journal reconnu IPG (information politique et générale) par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse), applique le taux de TVA à 2,1% dévolu à la presse, conforme aux engagements des pouvoirs publics et des syndicats professionnels.
Le contentieux avec l'administration fiscale
L’administration fiscale a ouvert un contentieux par voie d’huissier le 17 décembre 2013. Il porte sur un total de 4 697 695€ pour la période allant de la création de Mediapart jusqu’au 31 janvier 2014. Depuis cette date, Mediapart conteste l’intégralité du redressement et poursuit une procédure en droit contre l’administration. Ce total de 4 697 695€ se compose de 3 348 233€ de différentiel de taux de TVA sur la période concernée, majoré par l’administration de 1 349 462€ d’intérêts et de pénalités pour mauvaise foi. Ces sommes ont été mises en recouvrement les 30 septembre 2015 et 6 janvier 2016, déduction appliquée d’un crédit de TVA de 564 882€ dont l’entreprise disposait, soit une mise en recouvrement totale de 4 132 813€.
L'impact sur les comptes de Mediapart
L’intégralité des sommes, soit 4 697 695€, sont provisionnées dans les comptes de Mediapart. Et figurent au bilan de Mediapart en provisions pour risques et charges. En prudence de gestion, nous avons fait le choix de provisionner l’intégralité des sommes, même si Mediapart entend obtenir l’abandon de la totalité du redressement par les procédures en droit qui vont être menées conjointement avec les autres sociétés de presse entravées dans leur développement parle fisc, Arrêt surImages et Indigo Publications.
L'impact sur la trésorerie de Mediapart
La poursuite de la réclamation contentieuse devant la justice administrative et des procédures afférentes (question prioritaire de constitutionnalité en France, puis question préjudicielle au niveau européen) ne suspend pas l’exigibilité du paiement du différentiel de droit de TVA par le fisc : Mediapart a donc dû payer, le 16 décembre 2015, la somme de 2 122 441€ et, le 4 février 2016, la somme de 243 500€, correspondant à l’intégralité du paiement du différentiel de droit de TVA, déduction faite du crédit de TVA dont disposait l’entreprise au moment des paiements, respectivement de 368 073€ en décembre 2015 et 49 337€ en février 2016.
Le soutien de nos lecteurs
Lors de l’annonce de la mise en recouvrement du redressement TVA par l’administration fiscale, de très nombreux lecteurs ont souhaité et continuent de nous apporter leur soutien : après les 411 693 € récoltés en 2015, 52 807 € de dons ont été effectués en 2016, pour la plupart via la plateforme de soutien à la presse indépendante en ligne jaimelinfo.fr. Ces sommes contribuent à réduire l’impact sur nos comptes du redressement et des frais de gestion de la procédure contentieuse. Que nos lecteurs en soient infiniment remerciés.
Point d'avancement de la procédure
Lors de l’annonce de la mise en recouvrement du redressement TVA par l’administration fiscale, de très nombreux lecteurs ont souhaité et continuent de nous apporter leur soutien : après les 411 693 € récoltés en 2015, 52 807 € de dons ont été effectués en 2016, pour la plupart via la plateforme de soutien à la presse indépendante en ligne jaimelinfo.fr. Ces sommes contribuent à réduire l’impact sur nos comptes du redressement et des frais de gestion de la procédure contentieuse. Que nos lecteurs en soient infiniment remerciés.
L'évolution européenne
Fin 2016, la Commission de Bruxelles a proposé aux États membres de l’UE une réforme de la législation européenne sur la TVA. Elle estime, selon le commentaire du commissaire européen Pierre Moscovici, que « la législation actuelle, élaborée en 1977 et 1993, est dépassée. À l’époque, Internet n’existait pas encore et le commerce à distance rimait avec La Redoute et les Trois Suisses». Pour justifier cette « réforme nécessaire», la Commission souligne cette aberration : « Les États membres ne peuvent pas appliquer le même taux réduit de TVA sur les livres électroniques et les journaux en ligne que sur les livres et la presse papier. Rien ne justifie cette différence en 2016: un livre est un livre, un journal, un journal, quel que soit le support.» Après le déblocage français, obtenu de haute lutte début 2014, cette évolution européenne donne évidemment raison au combat pionnier de Mediapart, dont l’audace et la détermination ont permis et accéléré cette prise de conscience.
📖 L'État s'attaque à la presse en ligne
🗞Mediapart n'accuse pas, Mediapart informe
« La France, grande personne, a droit à la vérité », disait Albert Londres, figure tutélaire du journalisme français. Et Mediapart est au service de cette vérité, de toutes ces vérités qui informent, apprennent et renseignent, éclairent toujours, dérangent parfois. Grâce à nos lecteurs, sans lesquels nous n’existerions tout simplement pas. Mediapart n’accuse pas, Mediapart informe : Jérôme Cahuzac, Christine Lagarde, Bernard Tapie, le couple Balkany, Nicolas Sarkozy, Serge Dassault… Dans ce journal, le vôtre, l’année 2013 a été riche en révélations. Auxquelles s’ajoute toute la diversité d’un journal en ligne à nul autre pareil, riche en reportages, analyses, partis pris, dossiers, documents, vidéos, portfolios, etc., sans compter la richesse de son club participatif ouvert aux contributions de tous ses lecteurs, dans leurs variétés d’opinions.
🗞🗞A qui appartient votre journal ?
Janvier 2014, Mediapart repart en campagne pour consolider son indépendance, en invitant un public encore plus large à nous rejoindre. Dans l’époque incertaine que nous vivons, la démocratie a besoin d’une presse qui aide à réfléchir en informant, plutôt que de médias qui attisent les peurs en inquiétant. Depuis bientôt six ans d’existence, Mediapart s’est fait connaître par ses informations originales, inédites ou exclusives. Mais ce qui ne se sait pas encore assez, c’est que ce journal numérique sans équivalent, totalement participatif, est aussi une exception économique dans la presse française. Ni publicité, ni subventions, ni mécènes : nous ne vivons que de votre soutien.
🕵Sarkozy, de l'affaire Bettencourt à l'affaire Bismuth
Le 18 mars 2014, Mediapart révèle la teneur de sept écoutes judiciaires. L’ancien président Nicolas Sarkozy a mis en place un cabinet noir pour neutraliser les juges qui enquêtent sur lui. Le magistrat Gilbert Azibert est bien intervenu auprès de trois conseillers de la Cour de cassation. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont été renseignés officieusement sur deux procédures judiciaires – Bettencourt et Tapie/Lagarde –.
Jamais sous la Ve République un système présidentiel n'aura été cerné de si près par des juges anti-corruption. Conseillers, collaborateurs, ministres, amis, magistrats, grands flics, hommes d’affaires… Toute la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy a eu affaire à la justice et à la police ces deux dernières années.
📖 Ecoutes : le complot de Sarkozy contre ces « bâtards» de juges
📖 Sarkozy, un homme en bande organisée
📖 Dossier : Sarkozy, de l'affaire Bettencourt à l'affaire Bismuth
📈Six ans. 84 000 abonnés
Pour les six ans de Mediapart, l'un des responsables du magazine en ligne RAGEMAG, nous a longuement interrogé pour faire un bilan complet, rédactionnel et économique, de Mediapart.
🕵Nos très chers Sénateurs
Septembre 2014, La justice enquête sur de possibles faits de « détournements de fonds publics », d'« abus de confiance » et de « blanchiment » au groupe UMP du Sénat. Des élus ont touché de l'argent par le biais d’une association écran. Mediapart a reconstitué en partie la liste des bénéficiaires. Depuis son lancement, Mediapart a chroniqué les abus et privilèges des sénateurs : indemnités cachées, bonus de retraite, affaire Pastor, clientélisme, soupçons de détournement de fonds...Une documentation du financement de la vie politique sans précédent
📖 Dossier : nos très chers Sénateurs
📖 Sarkozy, un homme en bande organisée
📖 Détournements au Sénat: la tirelire secrète de plusieurs sénateurs UMP
🗞100 000 abonnés : Mediapart dit tout !
100 000 abonnés : nous n'avions pas franchement imaginé un tel succès lors du lancement de Mediapart en mars 2008 (et de son pré-site, en décembre 2007). Moins de sept ans plus tard, et après quatre années bénéficiaires qui venaient consolider notre indépendance, Mediapart est devenu le journal numérique d'un large lectorat (plus de 2,5 millions de visiteurs uniques par mois), motivé, investi, qui n'a de cesse de débattre dans les fils de commentaires ou d'enrichir par ses contributions dans Le Club les contenus éditoriaux. Grâce à ses centaines de milliers de lecteurs réguliers, Mediapart parvient à s'imposer comme l'un des rares médias totalement indépendants (il est contrôlé par ses fondateurs et son équipe), dans un paysage médiatique français sinistré où quelques oligarques et industriels ont fait main basse sur la presse écrite quotidienne. Le pluralisme de l'information, le journalisme d'enquête, l'écriture multimédias, la vidéo, les réseaux sociaux et le dialogue permanent avec nos abonnés : Mediapart a pu faire vivre ces enjeux d'une nouvelle information à l'heure de la révolution numérique. Le 25 septembre, lors d'un live exceptionnel, Mediapart s'expliquait, en reprenant La litanie des attaques que nous avons subies depuis 2008.
📖 100.000 abonnés ! Mediapart dit tout lors d'un live exceptionnel
🗞Corruption, ça suffit !
La corruption est la peste des États et le fléau des peuples. Nous en sommes tous, collectivement, les victimes invisibles. De grands témoins (sociologue, anthropologue, philosophe, économiste, avocat, policier et magistrat…) ont livré, lors de cette soirée exceptionnelle au Théâtre de la Ville à Paris, leur expérience personnelle pour sensibiliser le plus grand nombre aux dangers quotidiens de la corruption et pointer les faiblesses françaises – culturelles, politiques ou institutionnelles – qui empêchent d’endiguer durablement le phénomène.
📖 Corruption, ça suffit : notre grande soirée
🗞🗞Lettre à la France
Il est des épreuves qui révèlent une nation à elle-même. C’est ce qui se joue pour tous ceux qui habitent ce pays, le nôtre, depuis les attentats des 7, 8 et 9 janvier à Paris. Ceux-ci nous obligent au sursaut. Non pas celui des politiques de la peur qui voudraient nous mettre en guerre. Mais celui de l’égalité, des politiques démocratiques et sociales qui, seules, pourront faire reculer la nécrose de l’espérance dont se nourrit la guerre des identités. Saurons-nous reconnaître la France telle qu’elle est, vit et travaille, ou allons-nous continuer à la paniquer en l’entraînant dans cette haine de soi pavée d’identité malheureuse, de suicide français et de soumission fantasmée ?
📖 Attentats : lettre à la France
📈Sept ans. 112 000 abonnés
Pour la première fois depuis sa création, Mediapart avait dépassé à l’automne 2014 le seuil des 100 000 abonnés individuels. En ce mois de mars 2015, vous êtiez plus de 112 000 à être abonnés à Mediapart. En 2014, le chiffre d’affaires a approché les 9 millions (8 761 769 euros, soit + 27 % par rapport à 2013, en ne comptant que les abonnements, 8 982 229 avec l’ensemble des produits d’exploitation) et notre résultat a frôlé les 1,5 million (1 484 253 euros, soit + 64 % par rapport à 2013).
🗞Six heures contre la surveillance
Lundi 4 mai 2015, Mediapart organisait une opération exceptionnelle « Six heures contre la surveillance»: débats, interpellations, chroniques, chansons, duplex. À la veille du vote solennel des députés sur le projet de loi sur le renseignement, il s'agissait de fédérer et relayer toutes les initiatives, de donner la parole à tous ceux qui s'inquiètent ou refusent un texte qui menace nos libertés individuelles et collectives.
📖 Les « Six heures contre la surveillance»
🗞Lancement de la Revue du crieur
Les Éditions La Découverte et Mediapart lance une revue papier. L'ambition de la Revue du crieur est d'incarner un journalisme d'idées qui conjugue les engagements et les savoir-faire de Mediapart et de La Découverte, pour aborder de manière inédite le monde de la culture, des savoirs et des idées, en France et à l'étranger, dans toute sa diversité - les sciences, la littérature, l'art, le cinéma, le spectacle vivant, etc. - sans exclure ses formes les plus populaires. Les idées et la culture ne planent pas au-dessus de nos têtes, elles s'incarnent, elles vivent dans des institutions qui ne sont pas à l'abri des enjeux de pouvoir, d'argent, de réseaux et d'une certaine tendance à cultiver l'entre-soi. C'est pour rendre compte de cette réalité que la Revue du crieur publie des enquêtes et des reportages, sur des sujets les plus variés, mais toujours dans un esprit incisif, quitte à faire vaciller certains magistères... La Revue du crieur est là pour rappeler que le monde des idées et de la culture se trouve, doit se trouver au cœur de la vie publique démocratique, et qu'à ce titre, il appartient à tous.
🗞Ouvrez l'Europe !
En partenariat avec neuf journaux tunisien et européens, des associations et des ONG, Mediapart lançait, à l'été 2015, l'opération spéciale Ouvrez l'Europe #OpenEurope. Face à l'égoïsme médiocre des responsables européens, il s'agissait de raconter les solidarités concrètes qui se construisent pour venir en aide aux migrants. Et de défendre un projet européen fidèle à ses valeurs d'accueil, d'asile et d'ouverture.
🗞Du Stade de France au Bataclan, la nuit la plus longue
Au moins quatre-vingts victimes au Bataclan, des terrasses de restaurant mitraillées, des explosions meurtrières aux abords du Stade de France… La série d'attentats qui a frappé le centre de la capitale et Saint-Denis a fait cent trente victimes ce 13 novembre 2015. Un choc collectif, partagé en direct sur les réseaux sociaux. La France est placée en état d'urgence, et ses frontières fermées.
📖 Du Stade de France au Bataclan, la nuit la plus longue
🗞Les grands dossiers de 2015
📖 État d’urgence, état d’exception
📖 Grothendieck, les mystères d'une vie de mathématicien
🗞6 heures pour nos libertés
Des dizaines d'associations, de collectifs et de syndicats se sont mobilisés à l'annonce de notre initiative d'organiser dimanche 7 février 2016, « Six heures pour nos libertés ». L'événement se tenait à Grenoble, et fût un grand rendez-vous démocratique de la société civile. Pourquoi Grenoble ? C'est là qu'à l’été 2010, Nicolas Sarkozy provoquait l’indignation des forces progressistes et de gauche avec son discours de Grenoble. Plus de cinq ans plus tard, c’était un pouvoir socialiste qui reprenait à son compte plusieurs de ses propositions. Face à l'état d'urgence, au projet d'extension de la déchéance de nationalité, à la mise en place de politiques discriminatoires, il était urgent de défendre, ensemble, nos libertés individuelles.
📖 Notre émission live à Grenoble: six heures pour nos libertés
📖 Déchéance de nationalité: tout est possible, surtout le pire
🕵Mafia du CO2 : le casse du siècle
1,7 milliard d'euros volés. Au moins quatre meurtres. Un Etat aveugle. Des politiques impliqués. Des soupçons sur la police. Les révélations de Mediapart sur le “casse du siècle”, la fraude aux quotas carbone.
📈Huit ans. 118 000 abonnés.
Mediapart a dépassé en 2015 les 118 000 abonnés (individuels et collectifs) dont plus de 114 000 abonnés individuels payants. 2015 a été une année de forte croissance dans tous les domaines : chiffre d’affaires (+ 19 %, dépassant 10 millions d’euros), résultat courant (1,8 million d’euros), effectifs (65 collaborateurs en CDI), audience (en moyenne mensuelle, plus de 3 millions de visiteurs uniques et près de 6 millions de visites).
🕵Pédophilie dans l'Église : notre dossier
Depuis mars 2016, les affaires de pédophilie dans l’Église catholique française s’accumulent et fragilisent le cardinal Philippe Barbarin, primat des Gaules, qui tente de convaincre avec difficulté qu’il n'était pas au courant. 25 évêques, dont cinq sont toujours en poste, ont méthodiquement couvert pendant des années 32 auteurs d’abus sexuels, qui ont laissé derrière eux 339 victimes présumées. Retrouvez toutes nos enquêtes, et notamment celles du collectif lyonnais de journalistes d’investigation We Report.
🗞Le journalisme face à l'effroi.
Le 14 juillet 2016, un camion conduit par un terroriste inconnu des services police a fauché 84 personnes venues assister au feu d'artifice sur la promenade des Anglais. Le journalisme doit nous aider à réfléchir afin que nous ne cédions pas à l’effroi. C’est toute sa difficulté face à la tragédie des attentats : ne pas être indifférent à l’émotion générale et, surtout, à la souffrance des familles, tout en s’efforçant de maintenir le cap de la raison, de l’analyse et de l’enquête. Ce qu’Albert Camus appelait un « journalisme critique ».
🗞Lancement du Studio de Mediapart
Après le Journal et le Club, un troisième pilier de notre journal numérique est disponible depuis mardi 8 novembre 2016: « Le Studio», accessible depuis le menu principal du site, dédié aux contenus multimédias et organisé par type de contenus : vidéos, podcasts, documentaires, portfolios, longs formats. Cet espace dédié à tous nos contenus multimédias, offre une nouvelle hiérarchie, un nouveau rubricage par type d’émission ou de format.
🗞L'enquête en partage
C’existence une première. Neuf médias européens, dont Mediapart, se sont réunis autour d’un nouveau réseau d’enquête, l’European Investigative Collaborations (EIC), qui publiait, vendredi 18 mars, sa première grande enquête internationale. Première enquête de EIC (European Investigative Collaborations) avec les « Armes de la terreur » puis les Football Leaks, les Malta Files et Les Secrets de la Cour.
📖 Dossier : Les Football Leaks
🗞🗞Battre la campagne : la présidentielle en dessins
En 2017, les dessinateurs arrivent sur Mediapart. Une nouvelle opération pour mieux raconter l'élection présidentielle 2017. Montée en partenariat avec nos amis de La Revue dessinée et Arte, « Battre la campagne, la présidentielle 2017 en dessins » a proposé un rendez-vous quotidien avec le dessin de presse. Durant six mois, une équipe d'une vingtaine de dessinateurs a chroniqué les petites et grandes batailles du scrutin.
🗞Sonnons l'alarme
Retrouvez toutes les interventions de notre grande réunion publique au Théâtre du Rond-Point. Face aux guerres, aux mises en cause de nos libertés, au durcissement des régimes autoritaires, à la montée des droites extrêmes, il est urgent de « sonner l'alarme». Et d'en appeler au réveil des sociétés. De nombreux invités français et étrangers nous disent comment résister.
🗞La présidentielle sur Mediapart
Les projets de candidats, les lives, les reportages... Retrouvez la campagne Élysée 2017 sur Mediapart.
📖 Les projets, point par point
📖 Les candidats, leur campagne
🗞Mediapart, ses abonnés et commentateurs
Mediapart s'est construit dès son lancement en 2008 sur deux piliers : le Journal, lieu de production d'informations par une équipe de journalistes professionnels ; et le Club, lieu de libre expression de ses lecteurs, avec une modération ne se faisant qu'a posteriori. Ce large espace participatif n'a cessé de se développer sur Mediapart, non sans connaître quelques crises et incendies.
À la veille de l'élection présidentielle, les fils de commentaires deviennent parfois des champs de bataille où l'insulte et la violence verbale tiennent lieu d'argumentaires. Cette « démocratie internet » est-elle entrée en crise ? Comment améliorer le débat public sur le numérique et les échanges entre les abonnés de Mediapart et sa rédaction ?
📈Neuf ans. 130 000 abonnés
En 2016, votre journal a dépassé le seuil des 130 000 abonnés, avec un chiffre d’affaires en progression de près de 10 %, un résultat net équivalent à plus de 16 % du CA et une équipe de 74 salariés permanents.
🗞Ramadan, « Charlie», Valls: nos explications et notre dossier
Retour sur trois semaines d'une polémique médiatique et politique d'une rare violence. Avec Fabrice Arfi, Carine Fouteau, Jade Lindgaard, Edwy Plenel. Débat animé par François Bonnet .
🗞Les grands dossiers de 2017
🕵Violences sexuelles, la fin du silence
Longtemps minorées, les violences sexuelles subies par les femmes franchissent peu à peu le mur de l'indifférence médiatique. Retrouvez nos enquêtes, reportages, témoignages et entretiens sur une prise de conscience collective née peu à peu des affaires DSK, Baupin puis Weinstein.
🗞Une nouvelle direction éditoriale
Après dix années à ce poste, le cofondateur François Bonnet a décidé de passer le témoin à la génération suivante. Comme le prévoient les statuts de la Société Éditrice de Mediapart, la rédaction a été invitée à se prononcer sur le choix proposé par le directeur de notre journal : un tandem paritaire composé d’un directeur éditorial, Stéphane Alliès (39 ans), et d’une directrice éditoriale, Carine Fouteau (43 ans).
🗞La charte déontologique de Mediapart
Mediapart a adopté, début 2018, une Charte de déontologie qui débute ainsi: « Mediapart est une entreprise de presse indépendante fondée par des journalistes et dont la ou le directeur·ice est un·e journaliste. Sa mission est d’être au service du droit de savoir et de la liberté de dire, dans le souci de la vérité des faits et du pluralisme des opinions. L’information étant son cœur de métier, les valeurs qui inspirent cette Charte de déontologie destinée aux journalistes engagent toutes celles et tous ceux qui sont partie prenante à son activité, ses salariés, ses dirigeants, ses actionnaires.
🗞Mediapart fête ses 10 ans !
Mediapart a dix ans le 16 mars 2018. Ce dixième anniversaire survient l’année du cinquantenaire des événements de Mai 68 durant lesquels la jeunesse criait « Dix ans, ça suffit ! » à l’adresse d’un pouvoir gaulliste vieilli et usé. « Dix ans, ça ne suffit pas ! » pourrait être, à l’inverse, notre mot d’ordre à l’issue de cette décennie. Car il reste tant à faire, tant de combats à mener, tant de victoires à consolider, tant de défis à relever.
Deux ans et demi après sa création, Mediapart inaugurait ses voeux citoyens du nouvel an, fin décembre 2010, avec Stéphane Hessel qui, cette année-là, avait publié son Indignez-vous !, manifeste qui fit le tour du monde. « Créer, c’est résister. Résister, c’est créer » : les derniers mots de cet appel à ne pas subir ni se résigner font écho au pari qui fut le nôtre, il y a dix ans.
Oui, résister à la crise d’indépendance de la presse, devenue une proie facile pour des oligarques, industriels et financiers plus soucieux de l’utiliser comme levier d’influence que de l’aider à remplir sa mission d’information au service du droit de savoir du public. Et créer un média totalement inédit, à la fois numérique, participatif et payant, dédié au journalisme d’enquête, s’efforçant de redonner force et sens au meilleur de notre tradition professionnelle grâce aux outils de la révolution digitale.
Le résultat est là, illustré, comme chaque année, par la diffusion de cette brochure où sont publiés tous nos chiffres, tout notre bilan et toutes nos perspectives, exercice de transparence devenu rarissime dans la presse. En 2017, pour la septième année consécutive, Mediapart est un journal en bonne santé économique et financière, profitable et rentable, bénéficiaire grâce à sa seule recette – ses abonné.e.s –, avec une trésorerie saine et sans aucun endettement.
Atteignant 13,7 millions d’euros en 2017, le chiffre d’affaires a augmenté de 20 % par rapport à 2016. Le résultat net, après impôt, est de 2,2 millions d’euros, représentant 16 % du chiffre d’affaires, taux exceptionnel dans notre secteur. Au 31 décembre 2017, le nombre d’abonnés était de 140 000, après avoir frôlé les 150 000 durant la campagne présidentielle.
Cette performance économique est une bonne nouvelle pour toutes celles et tous ceux qui font profession d’informer loyalement comme pour la démocratie qui a besoin d’une presse libre et pluraliste. Obtenue grâce au seul soutien de nos lectrices et lecteurs, elle démontre que la confiance est au rendez-vous si le journalisme accepte de se défendre et de se réinventer, fondant ainsi une nouvelle relation de confiance avec son public. Indéniable, le succès de Mediapart reste une exception dans le paysage médiatique français. Solitaire, il est par essence fragile, et c’est pourquoi il a sans cesse besoin d’être confirmé et consolidé. Ne vivant que du soutien de ses abonnés, refusant par principe toute subvention publique et ne dépendant d’aucun mécène privé, notre journal ne peut compter sur aucune des facilités utilisées par sa concurrence.
Comment ne pas souligner en effet combien Mediapart se bat, depuis 2008, à armes inégales, face aux autres quotidiens d’information politique et générale ? Les quelques milliardaires qui en sont propriétaires (notamment MM. Arnault, Dassault, Drahi et Niel), lesquels ne sont en rien des industriels de l’information, ainsi qu’une banque (le Crédit Mutuel) empochent à eux seuls la moitié des aides publiques à la presse. Comme nous l’avons raconté sur Mediapart, le 13 février 2018 dans une enquête de Laurent Mauduit, à cette manne d’argent public s’ajoute l’argent privé versé aux mêmes oligarques par les grands oligopoles mondiaux du numérique – Google, Facebook et la Fondation Gates.
Notre réussite ne doit donc pas faire illusion. Le plus dur est devant nous : ne pas se reposer sur nos lauriers, savoir se remettre en cause, gagner de nouveaux lecteurs, conserver les anciens, les convaincre de l’utilité de soutenir d’autant plus Mediapart que sa performance dérange et lui vaut une adversité redoublée. Bref, nous devons sans cesse nous bousculer, pour éviter cet endormissement propre aux aventures devenues trop sûres ou trop satisfaites d’elles-mêmes.
Enfin, le temps est venu d’engager la transition qui verra le passage de témoin, d’une génération à l’autre, entre les fondateurs de notre journal et l’équipe qui l’anime, le porte et l’incarne. Car, au-delà du journal lui-même, l’invention Mediapart concerne l’indépendance économique de la presse. Arriverons-nous, comme nous le souhaitons, à sanctuariser le capital de Mediapart, de façon à le rendre définitivement non cessible et non achetable ? Et réussirons-nous à faire levier de cette aventure pour contribuer au pluralisme de l’information ? C’est tout l’enjeu des années à venir.
🗞Notre colloque « La vérité à l’ère numérique »
Avec Patrick Boucheron, historien, Eyal Weizman, cofondateur de Forensic architecture, Robert Darnton, directeur de la bibliothèque de Harvard, Roberto Scarpinato, procureur général de Palerme et magistrat antimafia. Et trois tables rondes : les défis du journalisme d’enquête, informer en milieu hostile et le mensonge à l’ère numérique.