Filmer les forces de l’ordre, un droit contesté

Paris, 22 juillet 2016.– En marge de l’expulsion d’un squat de migrants à Stalingrad, des policiers subtilisent le téléphone d’un militant qui filme la scène.

Lille, 30 septembre 2016.– Un jeune homme se fait contrôler par trois policiers. Au lieu de lui rendre son téléphone, l’un des agents le jette par-dessus une barrière, qui sépare la route d’un parking situé quelques mètres en contrebas. Le jeune homme est contraint d’escalader la barrière pour récupérer son appareil.

Aulnay-sous-Bois, 6 février 2017.– Un passant capte en vidéo un contrôle de police. L’un des agents lui lance : « Fais voir ton téléphone ou je t’allume ! »

Vitry-le-François, 18 novembre 2018.– Lors d’une intervention de la gendarmerie nationale sur un rond-point occupé par des « gilets jaunes », plusieurs militaires s’en prennent vertement à un témoin qui filme la scène.

Paris, 8 décembre 2018.– Au cours de l’acte IV des « gilets jaunes », à proximité des Champs-Élysées, un policier détruit le téléphone d’un manifestant à l’aide de sa matraque.

Bayonne, 15 décembre 2018.– « Vous me filmez, alors vous éteignez ça ! », ordonne un gendarme à un « gilet jaune » aperçu en train de documenter son intervention sur un rond-point.

Paris, 2 février 2019.– « Tout ce que tu veux, c’est du buzz ! », lance un policier, furieux d’être filmé, à un passant lors de l’acte XII des « gilets jaunes ».

Frontière franco-espagnole, 2 juillet 2019.– « Vous n’avez pas le droit de me filmer en tant que gendarme sur la voie publique », affirme un gradé à des « gilets jaunes ».

Paris, 9 janvier 2020.– Irène, une manifestante contre la réforme des retraites syndiquée chez UNSA-RATP, est violemment matraquée par des policiers alors qu’elle tente de ramasser son téléphone tombé à terre.